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Quelles questions te poses-tu ?

  • Photo du rédacteur: Philippe BARAN
    Philippe BARAN
  • 16 mai
  • 3 min de lecture

Pour démarrer cette nouvelle année 2025, j’avais ressenti le besoin d’aller marcher seul en m’éloignant de la fraicheur hivernale. J’ai donc choisi le GR 92 sur le Costa Brava entre Cadaques et Palamos. A priori un coin encore relativement préservé et tranquille en hors saison.


L’idée était aussi de reconnaître un possible itinéraire de marche transformatrice avec un prochain groupe. Mais j’avais surtout besoin de déconnexion et de retrouver le lien au corps, de me relier à la nature et de retrouver ce sentiment de liberté que me procure tant la marche itinérante.


Préférez les questions aux résolutions

Le début d’année est aussi cette période des résolutions qui m’agacent toujours un peu. Je les trouve enfermantes, superficielles et rarement suivi d’effet. Je préfère laisser émerger les questions qui me font vibrer pour l’année à venir, qui vont me donner un cap.


Parti de Cadaques, je me délecte de la douceur du climat, de l’impression de solitude sur cette côte magnifique et sauvage jusqu’à Roses, où le béton reprend brutalement ses droits.

Au cours de cette belle journée, 3 questions ont émergé et avaient plus de sens pour moi :

-          Comment continuer à te sentir libre et vivant cette année ?

-          Que veux-tu apprendre ?

-          Que veux-tu donner et partager ?



Il y a eu bien sûr d’autres interrogations que j’ai pu observer dans ma tête, mais ces 3 là avaient plus de résonnance et d’intensité.


Le malheur de la question, c’est la réponse

Une résolution enferme alors que la question ouvre un espace plus large, fixe un cap sans décider non plus de l’itinéraire. Car quelqu’un a dit un jour que le malheur de la question, c’est la réponse !


Une réponse définitive devient une certitude, au risque de se limiter et de rater les opportunités qui se présentent sans prévenir.

Alors tranquillement, au rythme de la marche, et surtout des mes douleurs musculaires, j’ai laissé émerger jour après jours ce qui se présentait, avec un regard amusé, excité ou quelquefois fois sceptique.


Au début, les réponses étaient très rationnelles et concrètes, centré sur le travail à faire, les projets de développement. J’ai réalisé que je recommençais à empiler les actions en risquant de m’éloigner de l’essentiel. Bref, je cherchais trop vite les réponses et le Faire reprenais le contrôle de l’Etre.


Des choses se sont décantaient le dernier jour après une centaine de km, et toujours mes douleurs musculaires qui me rappelaient que j’étais vivant. J’ai réalisé que toutes ces réponses, si intéressantes soient elles, m’éloignaient de l’essentiel.


Ecouter les messages du corps

C’est par le corps que les prises de conscience sont apparues comme des évidences, même si certaines ne me font pas toujours plaisir. Ce ne sont pas des réponses définitives ou de nouvelles résolutions mais plutôt des pages ouvertes dont l’histoire de demande qu’à être écrite…ou pas car le temps va continuer à faire son œuvre.


Oui, j’ai compris qu’il me fallait apprendre à accepter la peur de la mort et du temps qui file, la honte de vieillir, l’impatience, la frustration d’être contredit, la peur de ne plus maîtriser.


Que la vie se nourrissait de ma soif de liberté, d’exploration, de rencontres authentiques, de sentir mon corps en mouvement. Qu’il était temps de prendre le risque d’écrire, que la vie ne se conjugue qu’au présent.


Et surtout de continuer à aider les autres à mieux vivre, à se reconnecter à soi, de transmettre et de donner de l’amour autour de moi sans aucune autre attente.

Quant aux réponses sur le comment, laissons leur le temps de germer et de grandir. On verra l’année prochaine ce qui aura finalement poussé.



 
 
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