On ne sait pas ce que le passé nous réserve
- Philippe BARAN
- 6 oct. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 nov. 2024
J’avais été marqué par l’histoire de Sophie lors d’un accompagnement individuel sur le chemin de Compostelle. C’est l’histoire d’une odeur de pin et d’humus qui l’a ramené des dizaines d’années en arrière. Elle avait 7 ans et s’est rappelé sa 1re colonie de vacances en Lozère. Ce qui apparaissait alors était le souvenir d’une fille pleine d’audace, capable d’affronter l’inconnu et d’entraîner les autres. Bref, des capacités à oser et affronter l’incertitude, de faire preuve de leadership.
Des ressources dont elle avait besoin maintenant pour se lancer à nouveau dans un nouveau projet. Cette odeur a joué un rôle de déclencheur pour révéler ce qui était déjà là depuis le début, pour se libérer des injonctions et des peurs qui avaient sans doute pris trop de place dans sa vie.
Sais-tu que dans l’Egypte ancienne, la conception du temps était l’inverse de la nôtre ? Sur le tombeau de Toutankhamon, on trouve les inscriptions suivantes : « Devant moi, je vois tout ce qui a été. Derrière moi, tout ce qui sera. »
Le passé était devant soi car c’est ce que je vois et connais. Le futur inconnu est alors derrière soi. Cette conception du temps m’a inspiré cette réflexion. Plutôt que de chercher à devenir quelqu’un d’autre, s’il suffisait de regarder et de voir tout ce qui est là et présent depuis le début.

Je suis marqué en écoutant les vies de grandes figures historiques, de Surcouf à Alexandre Dumas, de Christophe Colomb à Louise Michel. Les graines étaient là dès l’enfance, et les événements leur ont permis de devenir ce qui ils étaient pour paraphraser Nietzsche.
Cela demande de regarder qui tu es dans ton histoire pour l’alléger des injonctions et de ce qui appartient aux autres, pour revenir à l’essentiel.
As-tu fait cette expérience d’essayer de te connecter à ta source véritable, celle qui te fait sentir réellement vivant.e et vibrant.e ?
Pour cela, il faut du temps pour se libérer d’un mental souvent trop possessif et trompeur, de toutes ces histoires que je me raconte pour faire plaisir aux autres.

Dans mon histoire personnelle, la clé est passée par le mouvement, le corps, l’éveil des sens, le voyage, la lenteur, l’acceptation, le lien avec la nature, les grands espaces. Il faut faire des efforts pour enlever toutes ces couches qui nous empêchent d’être soi.
C’est ma vision de la marche transformatrice que j’expérimente et partage avec délice depuis 4 ans pour explorer ce chemin vers l’essentiel. Une façon à la fois douce et puissante pour mieux voir ce qui est devant nous depuis toujours, mais que l’on peut aussi ignorer et laisser de côté toute sa vie.