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Comment continuer à avancer en renonçant ?

  • Photo du rédacteur: Philippe BARAN
    Philippe BARAN
  • 16 mai
  • 2 min de lecture

Il nous restait que 300 mètres à faire pour atteindre la pointe Gioberney dans les Ecrins. A peine 30 à 40 min aller-retour pour atteindre notre objectif.


Et pourtant notre guide Benoît décida brusquement de faire demi-tour, sans hésitation. Il neigeait abondamment et la visibilité était extrêmement réduite, mais nous progressions sans trop de difficulté.


L’apprentissage du renoncement

Ce fût bien sûr frustrant de renoncer si près du but et pourtant si sage avec le recul. J'ai fait confiance à son intuition et à son expérience, et l'aventure vécue n’en reste que plus forte car ce fût un apprentissage du renoncement.


Car renoncer ne veut pas dire abandonner, c'est juste accepter un autre chemin et accueillir un inattendu non désiré, c’est accepter ses limites et mettre l’ego de côté.



Je n’irai pas marcher sur le chemin de Compostelle

Cette histoire me revient en mémoire car c'est un autre renoncement qui se présente à moi aujourd'hui. Depuis plusieurs mois, j'avais planifié cette marche en solo sur le chemin de Compostelle pour me reconnecter au sens, retrouver du souffle et de la clarté.


Mais la vie n'est pas un itinéraire tout tracé, et la dégradation de l'état de santé de ma mère m'amène à tout reconsidérer. Partir un mois n'aurait pas de sens, alors même que je cherche à me reconnecter à l'essentiel.


Le renoncement fait partie intégrante de la vie mais comment le vivre autrement que comme un échec ou une frustration ? C'est finalement un bon challenge de lâcher-prise qui se présente à moi.


4 clés pour avancer tout en renonçant

Alors voilà 4 clés ce que j'essaie de m’appliquer en toute humilité pour continuer à avancer tout en renonçant.

  • D'abord accepter l'émotion présente sans la refouler même s'il peut avoir de la colère ou de la tristesse. L’accepter, ça veut dire la ressentir pleinement sans chercher à mentaliser ou à ressasser.

  • C'est aussi chercher cet équilibre si difficile entre tenir et lâcher. Je vais probablement lâcher mon projet initial, mais je peux tenir le cap en trouvant d'autres façons de me connecter au sens. Comment soutenir l’autre tout en faisant quelque chose de ces 4 semaines bloquées dans mon agenda. La marche sera sans doute présente mais sous une autre forme.

  • Me dire que c'est une autre aventure qui se présente à moi et accueillir l’inattendu. La plus belle des aventures humaines, c'est sans doute de prendre soin de ses proches tant quand ils sont encore là.

 

  • Enfin, je peux faire l’effort de relativiser consciemment en me disant que c'est sans doute une belle opportunité pour travailler mon agilité agilité et que la vie serait bien morne si tout devait se réaliser selon mes désirs.

 

La marche transformatrice permet ce temps de recul et de discernement pour comprendre que avancer et renoncer sont finalement deux pas d’un même mouvement, celui de la vie.



 
 
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